Report de la date de reprise progressive
#En dé-confinement très progressif le 11 mai
Pour préparer la reprise d’activité sur site, la direction a organisé deux réunions des instances centrales du personnel, la commission CCSSCT et le comité CSEC, les 6 et 7 mai.
Lors de ces réunions, la Direction a présenté l’ensemble des mesures envisagées à l’échelle de l’Onera.
Les élus ont bien noté la volonté de la direction de reprendre au plus tôt l’activité sur site, ce qui est compréhensible. Ils ont également noté le travail important accompli par cette dernière, dans des conditions relativement difficiles, afin d’envisager une reprise au plus tôt, soit dès le mardi 12 mai.
Lors de ces réunions, la CGT et les autres OS ont cependant fait remarquer à la Direction qu’une reprise d’activité sur site dès le 12 mai semblait précipitée pour les raisons suivantes :
- Même si le législateur a raccourci les délais des CSE et CSEC pour rendre un avis, 8 jours semblent être un délai minimal, sinon raisonnable pour rendre un avis sérieux. Or, entre la fin de la réunion du 7 mai et le 12, il n’y avait que 1,5 jours travaillés.
- Les masques n’avaient toujours pas été livrés le 7 mai au matin, au début de la réunion du CSEC. Ils sont arrivés en fin de réunion. Il ne restait donc à la Direction que le 7 après-midi et le lundi 11 mai pour les faire livrer sur l’ensemble des centres et préparer les kits individuels.
- Les CSSCT et les CSE locaux n’avaient pas encore tous été informés et aucun CSE n’avait rendu un avis.
- Des incertitudes demeuraient quant à la possibilité de se déplacer en transport en commun, en toute sécurité.
- Les directives gouvernementales évoluent journellement et sont difficilement prévisibles. Le premier ministre devait notamment s’exprimer dans les médias le 7 mai après-midi. Il y a été annoncé l’obligation pour les employeurs de fournir une attestation à chaque salarié devant emprunter les transports en commun pour se rendre sur son lieu de travail. Cette mesure impossible à anticiper, aurait encore compliqué la tâche de la Direction pour une reprise dès le mardi, aucun recensement n’ayant été effectué.
La CGT a fait de nombreuses propositions, comme par exemple :
- l’obligation de consulter localement les CSE ;
- mettre à disposition des flacons de gel hydro-alcoolique rechargeables ;
- donner des masques FFP2 pour les salariés contraints de prendre les transports en commun. Les entreprises de transport préconisent d’ailleurs le maintien d’un télétravail massif ; pour respecter les règles de distanciation physique entre usagers, la « capacité d’emport » va être limitée à environ 12% à 15% de la normale en IdF ;
- prendre la température à l’entrée de tous les sites Onera. Même si des personnes atteintes du virus sont asymptomatiques, pourquoi se priver de cette information facile à mettre en œuvre ?
- écrire des procédures de reprise progressive des activités sur chaque sites et pour tous les laboratoires et les unités, discutées avec les salariés et consultable par tous ;
- poursuivre le télétravail et l’amplifier, en fournissant les moyens manquants aux salariés, en priorité dans les régions « en rouge » où le virus circule encore beaucoup* ;
Seul le retour des salariés ne pouvant absolument pas télétravailler actuellement ou dans un futur proche (moyennant une adaptation des moyens fournis par l’ONERA , tels que PC, claviers, souris, webcam, casque audio, VPN, Calculette…) devrait primer, en limitant au maximum le nombre de personnes sur les sites (pas plus de 10% dans les zones rouges), en alternant les présences et/ou en limitant à quelques jours par semaine ; ceci, jusqu’aux vacances d’été ;
L’ISAE de Toulouse ne reprendra pas progressivement avant le 18 mai, le CEA en IdF avant début juin.
L’Onera doit aussi pouvoir peaufiner son plan et mettre en place un dé-confinement plus progressif, permettant de continuer à protéger les salariés de l’ONERA et leurs familles, et d’appliquer un plan prudent.
* Source ici : Santé Publique France
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