24 sept 2020 : Déclaration des élus CGT au CSEC du 24/9/2020 (Présentation NAO)

 

Déclaration de la CGT suite à la présentation des NAO en cours (OdJ du CSEC)

Les élus CGT au CSEC réaffirment ici leur désaccord avec la stratégie de négociation de la direction de l’ONERA. Sous couvert de répondre à des attentes légitimes du personnel, que ce soit en terme de rémunération dont le décrochage est reconnu depuis des décennies ou d’organisation du travail avec le télétravail pour s’adapter aux évolutions du 21e siècle, notre direction tente d’imposer une régression sociale sans précédent à l’Office : précarisation de l’emploi et augmentation du temps de travail.

Précarisation de l’emploi : Si l’accord sur le CDI de chantier est signé, nous côtoierons à l’Office des collègues qui auront un contrat de travail d’une durée maximum, sans vraiment de garantie minimum, et avec des indemnités de précarité plus faibles que les CDD. Est-ce cela l’avenir que nous voulons pour ces nouveaux salariés. Quelle confiance auront-ils envers nous, qui, pour quelques % d’augmentation, bradons ainsi à leurs dépens un statut apprécié par la grande majorité des salariés ?

Augmentation du temps travail : sauf dans des situations de crises extrêmes (guerres sur le territoire national et ses proches conséquences), le sens de l’histoire du salariat a toujours été vers la réduction du temps de travail, que ce soit : pour libérer du temps pour d’autres activités, comme levier pour la création d’emploi et aujourd’hui avec le problème posé par le réchauffement climatique.

L’accord « Aménagement du temps de travail » est pour la CGT un accord clivant, divisant le personnel, avec pour conséquence, une augmentation du temps de travail, sans mesure et récupération  de ce temps de travail, en parfaite illégalité avec la législation depuis l’accord ARTT de 1999. Quelle organisation signataire pourra ensuite demander la diminution et le partage du temps de travail dans les années à venir ? N’est-ce pas un renoncement au progrès social ? Il restera pour longtemps dans la mémoire collective de l’ONERA. L’histoire se souviendra de ceux qui en 1982, avec l’accord des salariés, ont gagné une semaine de congé et de ceux qui en 2020 y ont renoncé.

Que chacun prenne bien la mesure de ce qu’il restera de ces accords dans quelques années, une fois que les 2,4 % du rachat de Noël, dont le calcul s’avère biaisé, seront absorbés par d’incertaines augmentations et la tendance à la baisse des salaires d’embauches non impactés par cette mesure.

L’acceptation de ces régressions sera aussi un signal néfaste envoyé aux tutelles et autres grands décideurs, qui risque de les encourager dans l’avenir à poursuivre dans la voie de l’augmentation du temps de travail.

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