Inflation et salaires
Inflation et IPC : comment est calculé l’inflation ?
L’indice des prix à la consommation (IPC) est calculé chaque mois par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) pour mesurer l’évolution générale des prix des biens et des services consommés par les Français. L’IPC est l’instrument officiel de mesure de l’inflation.
L’indice des prix à la consommation a augmenté de 2,8 % en 2021 (source : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15404).
Près de la moitié de ces 2,8% provient directement de l’augmentation du prix de l’énergie (carburants, électricité, gaz). En effet, l’énergie a vu son prix augmenter de 18,6% en un an. L’énergie est un coût de production important pour de nombreux produits mais également pour le transport, important en France puisque nous importons une forte part des biens que nous consommons. De manière générale, on peut dire que l’inflation que l’on connait en France trouve sa source dans l’augmentation des prix de l’énergie, qui se répercute petit à petit sur les prix de l’ensemble des biens et services. Les pénuries expliquent aussi la hausse des prix dans des secteurs spécifiques comme la construction.
IPC : Explications et décryptage :
L’évolution annuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) compare la moyenne des prix d’une année donnée à celle de l’année précédente : ainsi, l’IPC a évolué en moyenne de 1,6% en 2021 comparé à 2020 (source Insee : https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/001768676#Graphique).
L’évolution en glissement annuel (source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/001761313#Graphique) compare les prix d’un seul mois d’une année donnée à ceux du même mois de l’année précédente : ainsi, en glissement annuel (IPC décembre 2021/IPC décembre 2020), l’inflation s’établit bien à 2,8% en décembre 2021.
La réalité de l’augmentation des prix à la consommation est donc bien de 2,8% au 31/12/2021 comparé au 31/12/2020. ET c’est à cette augmentation que nous avons à faire face dès janvier 2022, augmentation qui va s’accélérer durant l’année.
Comme le montre l’IPC en glissement annuel sans cesse croissant avec une inflation à 3,6% en février 2022. Il est même prévu une inflation mesurée via l’IPC qui pourrait atteindre 4,4%.
L’indice officiel et la réalité du coût de la vie :
Il est utile de rappeler que l’IPC n’est pas un indice du coût de la vie. L’Insee, qui le reconnaît officiellement, ne devrait, en principe, pas cautionner l’utilisation de cet indice pour indexer les salaires et les pensions. La contestation de l’IPC, très large dans le pays, repose sur un décalage entre l’inflation mesurée qui serait d’environ 2 % l’an actuellement selon l’IPC et l’inflation perçue ou « ressentie » qui est parfois estimée à environ 5 %, voire 6% par an.
Les éléments de correction de l’IPC sont :
- Ceux qui sont chiffrables : Le premier élément chiffrable que l’on peut utiliser pour corriger l’IPC, c’est la prise en compte des ménages composés d’une seule personne. En effet, selon le rapport de l’inspecteur des finances Quinet, il faut tenir compte de ce qu’on appelle les unités de consommation, c’est-à-dire de la taille des ménages. Cette différence tient au fait que le nombre de personnes vivant seules (célibataires, veufs ou divorcés) s’accroît rapidement dans le pays. Cela pèse lourd sur le coût de la vie : au moins 0,9 % à ajouter aux IPC annuels. D’autres éléments chiffrables s’y ajoutent tels que « l’effet qualité », qui serait d’au moins 0,3% par an d’après l’Insee ; l’exclusion du tabac de l’IPC, qui fait baisser l’indice de plus de 0,1% par an. Les correctifs à apporter à l’IPC seraient donc de 1,5% par an (0,9 + 0,3 + 0,2+ 0,1) auquel s’ajoutent certains achats considérés comme de l’investissement et, de ce fait, ne sont pas pris en compte dans l’IPC ; c’est notamment le cas de l’achat de la résidence principale.
L’achat immobilier exclu de l’IPC
Quand ces prix augmentent plus vite que l’IPC, la perte de pouvoir d’achat des personnes qui doivent acheter un logement est fortement sous-estimée. Cela varie selon les périodes mais il est admis que l’on pourrait ajouter 0,2 point par an à l’IPC.
- Ceux qui ne sont pas chiffrables : d’une manière générale, le niveau de vie diminue aussi quand croissent des postes de dépenses qui ne relèvent pas de la consommation. C’est le cas par exemple des franchises médicales. Il y a aussi grignotage du niveau de vie quand la qualité des produits ou des services se dégrade, obligeant à des dépenses supplémentaires. Ou encore quand les services publics et commerces de proximité deviennent moins accessibles ou dégradés… Ceci n’est pas, ou marginalement, pris en compte par l’IPC. En outre, les « normes sociales » incitent à des dépenses nouvelles, voire les imposent. Ainsi, un téléphone portable, rare il y a 20 ans, est devenu pratiquement indispensable aujourd’hui. Même l’employeur ONERA s’appuie sur le réseau des téléphones portables de salariés sans les financer (autre sujet…). Autre évolution frappante : ce qu’on appelle les « dépenses pré-engagées » ; ces dépenses incompressibles (loyers, remboursements de crédits…) augmentent historiquement très fortement en passant de 27% en 2001 à 32% en 2017 pour l’ensemble des ménages, ces dépenses atteignant 45% en moyenne pour les ménages les plus modestes.
Pour aller plus loin…
L’inflation en 4 épisodes (vidéos INSEE) : https://www.youtube.com/playlist?list=PLLfRO44HULrkP8OSpE4VG-HngmxGUJ0IS
Augmenter les salaires, c’est encourager l’inflation ? inflationEtsalaire
C’est quand le bon moment pour augmenter les salaires ? AugmenterLesSalaires
Votre implication auprès de la CGT est essentielle pour la qualité de vos conditions de travail, rejoignez un syndicat sérieux et à votre écoute, adhérez à la CGT !
La CGT, ce sont avant tout des salarié(e)s de l’ONERA qui s’engagent, des élu(e)s, des militant(e)s, à votre écoute pour porter des revendications dans l’intérêt de tout le personnel.
En 2022, j’adhère à la CGT et j’y apporte mes revendications, c’est maintenant ! La CGT, c’est vous, c’est nous ! |
Vos Contacts ONERA : | Délégués Syndicaux CGT | Téléphone* |
DSC ONERA | Bernard TANGUY | 05.62.25.26.13 |
DSC ONERA adjoint | Arnaud RISTORI | 01.80.38.60.39 |
DS Châtillon | Jean-Michel ASTIER | 01.46.73.37.29 |
DS Meudon | Gilles PEUGNIER | 01.46.23.51.42 |
DS Palaiseau DS Ile-de-France |
Arnaud RISTORI Julien LE_GOUET |
01.80.38.60.39 01.80.38.64.17 |
DS Salon de Provence | DSC ONERA | 05.62.25.26.13 |
DS Fauga-Mauzac | Philippe SIRGANT | 05.62.25.63.24 |
DS Lille | DSC ONERA adjoint | 01.80.38.60.39 |
DS Modane | DSC ONERA | 05.62.25.26.13 |
DS Toulouse | Franck MOREL | 05.62.25.26.58 |
* contact mail DSC : cgt-central@onera.fr ou prenom.nom@onera.fr
Site Web CGT : https://onera.reference-syndicale.fr/ Contact : cgt-central@onera.fr
Consultez le site web et abonnez-vous à la newsletter du « fil d’Ariane CGT ONERA » : « ici »